CLUB DES DAUPHINS DE MONPLAISIR

Association de Plongée sous marinelogo ffessm 108

Découverte - Exploration - Détente



Les premières bulles 2018

 CDM plongee premieres bulles

Véronique : N1 2018 

Samedi 21 avril 2018, Mandelieu, site du petit Cap Roux.

Aujourd’hui, c’est le grand jour, première plongée en mer après des mois de préparation du niveau 1 à la piscine Garibaldi.

Je suis très contente mais en même temps un tantinet tendue : vais-je savoir mettre en pratique les consignes inculquées avec patience par les encadrants du club, semaines après semaines ?

Nous sommes sur le bateau du centre de la Rague, le chef de bord et directeur de plongée est Franco, dont l’accent dénote immédiatement les origines helvétiques.

Il fait beau, la mer est calme, les barracudas sont déjà visibles dans les eaux du port, c’est bon signe…

 

Quand Lucien commence à enfiler sa combinaison, Rama et moi faisons de même, pour ne pas être en retard. Un moment plus tard nous sommes prêts, il ne nous manque plus que le masque et l’embout dans la bouche ; je ne bouge plus du tout car j’ai très chaud, je regarde Rama qui me semble lui aussi écrasé par la chaleur : Nous sommes deux poissons en papillote à l’entrée du four !

Pitié, qu’on nous laisse sauter dans l’eau.

Les autres palanquées sont parties, Louann nous signale que c’est notre tour, les « premières bulles » (quoique Rama, lui, a déjà plongé en mer). Louann effectue son saut droit, puis Rama. Je m’approche du sabord à mon tour.

Cela me procure une impression très étrange de devoir sauter à l’eau du bateau : tous les souvenirs des croisières familiales en voilier me reviennent car à l’époque la consigne majeure était de ne pas devenir « l’homme à la mer » dans la Manche ou le golf de Gascogne… Bon assez tergiversé, il faut s’avancer pour un beau saut droit, exactement comme à la piscine.

L’eau froide s’infiltre immédiatement de tous les côtés dans ma combinaison pas assez ajustée, le froid me saisit, mais je perçois immédiatement un 2nd problème : ma ceinture de lest descend, descend franchi mes hanches, mes cuisses, vite je plie les genoux pour arrêter la chute. Je ne veux pas la perdre, c’est mon père qui me l’a offerte !! et en plus ça va polluer la mer …

Je retire mon embout pour signaler mon problème à Louann une petite vague arrive et bien sûr je bois une bonne tasse d’eau bien salée…

Louann me demande de retourner avec elle vers l’arrière du bateau pour remonter à bord et régler le problème du lest. Je me propulse vers l’échelle, en nageant avec les bras, bien verticale dans l’eau et toujours les genoux pliés pour garder la ceinture, en somme un peu façon hippocampe, la grâce et l’élégance en moins… Moi qui craignait un peu la remontée par l’échelle de perroquet, je peux m’entrainer direct ! Louann récupère la ceinture, Franco m’assiste en soutenant le bloc.

- « il te faut une marseillaise… »

- ?? …

Il revient avec une grosse ceinture en caoutchouc noir munie d’une vraie boucle à ardillon : je transfert illico mes plombs, endosse à nouveau mon bloc et j’y retourne aussi vite que possible car Louann et Rama barbotent toujours dans l’eau froide en m’attendant !

Nous descendons le long de la chaîne d’ancre : le monde est vert, froid, opaque, en apparence vide …

L’angulation de la chaîne change soudain, ça y est nous sommes presque au fond et le paysage se dévoile tout à coup : une prairie de posidonie, des rochers, des bérets basques et pleins de petits poissons pas farouches du tout. J’ai l’impression d’avoir amerrie sur une autre planète !

La visibilité n’est pas très bonne à cause du mauvais temps de la semaine précédente, mais Louann peut nous montrer une murène dans son trou et un mérou juvénile. J’ai un petit problème supplémentaire de visibilité car mon masque est embué. Dans ma précipitation pour la 2ème mise à l’eau, j’ai mal arrangé la jupe du masque sous la cagoule et du coup de petites entrées d’eau récurrentes m’obligent à vider régulièrement mon masque, (merci Bernard pour la séance de vidage de masque en piscine !), ce qui crée de la buée.

Donc j’ai compris qu’en plongée, si tu veux profiter du paysage, il faut apprendre à avoir les naseaux qui barbotent dans l’eau salée sans broncher !

Malgré mes imperfections techniques, comme la remontée finale ultrarapide façon bulle de limonade, je garde un très bon souvenir de cette toute première plongée en mer qui m’a confortée dans mon désir, ancien, d’explorer le monde sous-marin.

Merci encore à tous les encadrants, très didactiques … et patients !

Véronique

 

Cécile : N1 2018 

Samedi 16 Juin 2018, Marseille, site inconnu :).

J’aime à découvrir la nature, de nouveaux paysages, connaître de nouvelles sensations. 

Randonneuse en roues libres et randonneuse sac à dos, ce week-end de randonnée sous l’eau, en apesanteur, m’a apporté une nouvelle dimension d’exploration.

Entre excitation, bonheur et stress, il m’a fallu une bonne dose d’observation, de débrouille et d’échanges pour me jeter à l’eau, dans l’immensité de la mer. 

 Passé le premier temps de préparation au centre de plongée, puis le second au port, le zodiac éloigne le groupe de la côte à vive allure et rapidement nous sommes éclaboussés par les vagues. Je nous regarde dans nos tenues, les cheveux collés au visage, le goût du sel au bord des lèvres, ne pouvant échapper à ces assauts répétés et je me sens sourire. 

On ne peut pas dire que l’on choisit cette activité pour le confort et/ou le charme de la tenue… 

 Arrivés dans la zone de largage, le bateau se laisse bercer par la houle. 

Je ne sais pas s’il s’agissait d’une grande ou d’une petite houle, mais quoiqu’il en soit, je n’étais vraiment pas comme un poisson dans l’eau. Brassée, engoncée dans la combinaison, le nœud à la gorge, un mauvais goût dans la bouche… je rebaptise le zodiac.  

On ne peut pas parler de charme féminin. Cette épisode n’est pas agréable, mais il me soulage tout comme l’attitude sereine du groupe. 

 A présent, il faut checker une dernière fois le matériel (ouvrir sa bouteille !). 

Nous nous aidons mutuellement à nous équiper et roulade arrière : plouf, dans la mer. A partir de ce moment, je réalise que nous allons plonger et ce qui me permet de rester calme, c’est le regard confiant d’Olivier.

 Durant les 45 min qui suivent, je rêve toute éveillée et j’entends mes premières bulles… 

Les p’tits problèmes rencontrés sous l’eau se règlent sous l’eau (un coup de palmes éjecte mon détendeur, un plomb tombe de ma mauvaise poche, de l’eau salée s’infiltre sous mon masque, coupure du majeur gauche sur un rocher …).

 De retour à la surface, nous rejoignons le reste du groupe.

Entre deux plongées, on aime la convivialité et l’apéro dans le groupe.On échange sur les poissons, les fonds sous-marins, les expériences vécues. On se balade en slip de bain, chaussons aux pieds ou en poncho, selon ses envies. On partage, tout simplement…  

 Merci à tous pour ce merveilleux week-end.

 Cécile